Je viens de refermer mon livre, avec un sentiment de malaise...
Encore un roman sur la Seconde guerre mondiale me direz-vous, et alors ? Seulement, cette fois-ci, c’est du côté allemand….
Nous sommes en 1938, dans un petit village de conte de fées, Hessental, à environ 70 km de Stuttgart. Jusqu’alors, juifs et catholiques vivaient en bonne intelligence, mais Hessental ne sera pas épargné, ni par la mégalomanie d’Hitler, ni par la haine nazie.
Ce roman est extrait de l’histoire personnelle de l’auteure ; si elle a apporté une touche de romanesque (un amour interdit entre une jeune Allemande, Christine, et un juif, Isaac), le côté historique n’en ai pas moins fiable :
La propagande et la désinformation, la Ligue des jeunes filles allemandes, destinée à endoctriner les jeunes filles avec l'idéologie nazie et à les préparer à leur rôle futur en tant que mères et éducatrices dans la société nazie,
le rationnement, les privations, la faim, les bombardements,
La guerre sur le front de l’Est, la peur des hommes partis au combat,
Le travail forcé dans les usines de BMW : comme de nombreuses entreprises allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, BMW a utilisé la force et l’énergie des prisonniers, dans des conditions inhumaines ; mais les crimes de guerre sont généralement attribués à des individus spécifiques plutôt qu’à des entreprises,
La déportation, les conditions de vie dans les camps, Dachau et son crématorium,
Le Zyklon Bun, insecticide à base d’acide cyanhydrique, breveté par le chimiste Walter Heerdt et produit par la firme allemande Degesch ; employé principalement pour éliminer les parasites des terres agricoles, il reste tristement célèbre pour son utilisation dans les chambres à gaz des camps d’extermination,
L’attentat contre Hitler en 1944, car non, tous les allemands n’étaient pas du côté du dictateur !
puis bien sûr, la hiérarchie allemande, la rigueur, les nazis,
et enfin la Libération, la joie mais aussi la culpabilité, des repères qui s’effondrent.
Mais puisque rien n’est tout à fait noir, ni tout à fait blanc, il faut se reconstruire …
C'est roman aussi émouvant que dévastateur, mais qui offre une nouvelle perspective de ce pan de l'Histoire.
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