GENEALOGIE D'UNE FAMILLE ORDINAIRE: A comme Armistice

L 'armistice, signé le 11 novembre 1918, marque la fin des combats sur le front occidental et, par extension, la fin de la guerre. Si seulement…..

« Le 11 novembre 1918 marque la fin officielle des combats de la Première Guerre mondiale avec la signature de l’armistice entre les Alliés et l’Allemagne » ; c’est ce que nous avons tous appris à l’école, mais dans les faits, l’Histoire ne s’est pas tout à fait déroulée ainsi…

Ce matin-là, dans la clairière de Rethondes, le temps était calme mais brumeux ; le ciel était couvert dans le nord du pays, et les brouillards étaient épais. Les températures étaient hivernales avec quelques gelées blanches.

Au terme de plusieurs jours de négociation, l’armistice a été signé à 5 h 15 du matin dans un wagon-restaurant aménagé, situé en forêt de Compiègne ; le lieu, isolé et discret, a permis de mener des négociations sans interférence extérieure.

Rethondes fait partie de la vaste forêt de Compiègne, une forêt royale historique utilisée pour la chasse à courre et les loisirs de nos rois de France. La forêt elle-même a une longue histoire remontant à l’époque médiévale, un lieu chargé d’histoire qui n’a pas échappé aux diplomates allemands. D’ailleurs, en 1940, Adolf Hitler choisira ce même wagon et ce même lieu pour signer l’armistice avec la France, en réponse à l’humiliation subie en 1918.

En ce lundi 11 novembre 1918, les représentants des Alliés et de l’Allemagne ont convenu de mettre fin aux hostilités. Du côté des Alliés, les signataires principaux étaient le maréchal Ferdinand Foch, commandant en chef des armées alliées, et l’amiral britannique Rosslyn Wemyss. Pour l’Allemagne, les signataires étaient Matthias Erzberger, ministre d’État, le général Detlof von Winterfeldt, le comte Alfred von Oberndorff, diplomate, et le capitaine de vaisseau Ernst Vanselow.

Les conditions imposées à l’Allemagne sont sévères :
la cessation des hostilités, l’armistice devant entrer en vigueur six heures après sa signature,
la libération des prisonniers de guerre alliés,
l’évacuation des territoires occupés : l’Allemagne devait évacuer la Belgique, la France, le Luxembourg et l’Alsace-Lorraine dans un délai de 15 jours,
l’occupation de la Rhénanie : les troupes alliées devaient occuper la rive gauche du Rhin et établir des têtes de pont sur la rive droite,
le désarmement : l’Allemagne devait livrer une grande partie de son matériel militaire, y compris des canons, des avions et des sous-marins,
l’indemnisation des destructions : l’Allemagne devait compenser les destructions causées par la guerre,
les clauses navales : l’Allemagne devait livrer une partie de sa flotte de guerre aux Alliés pour assurer la maîtrise des mers par la Grande-Bretagne.

Ces clauses visaient à garantir la sécurité des frontières, à désarmer l’Allemagne et à prévenir tout nouveau conflit militaire en Europe.

IL faudra attendre la signature du Traité de Versailles le 28 juin 1919 pour que la Première Guerre mondiale soit définitivement entérinée. Ce traité a imposé des réparations et des conditions strictes à l’Allemagne, contribuant à des tensions qui mèneront plus tard à la Seconde Guerre mondiale.

L’indemnisation demandée à l’Allemagne après la Première Guerre mondiale a été fixée à 132 milliards de marks-or par le Traité de Versailles. Cette somme équivalait à environ 47 tonnes d’or. La Belgique, étant l’un des pays les plus touchés, a été prioritairement indemnisée pour faciliter sa reconstruction.

Le 11 novembre 1918 sera toutefois marqué dans la mémoire collective ; un mémorial s’élève à Réthondes, dans la Clairière de l’Armistice ; le site comprend plusieurs monuments commémoratifs, dont une dalle sacrée et un monument dédié aux Alsaciens-Lorrains. Cette date représente aussi un moment de réflexion sur les horreurs du conflit et un engagement à éviter qu'une telle tragédie ne se reproduise.

Une réflexion qui n’engage que moi : l’humiliation d’un ennemi vaincu peut être contre-productive ; il serait plus bénéfique de chercher des solutions qui favorisent la réconciliation et la reconstruction ; mais on ne refait pas l’histoire….