mercredi 11 décembre 2024

R comme RETOUR sur une méthode de travail

Pour rechercher les Poilus de mon arbre, j’ai bien évidemment utilisé la rubrique de GENEANET : « Participants à la Grande Guerre » ; mais l’algorithme ne peut me proposer que les individus que j’ai recensés, et là, je suis bien loin du compte !

Le 24 juillet, je renseignais 1682 individus ; aujourd’hui, j’en suis à 2061 et le nombre ne cesse d’augmenter….

Pourtant, dans mes recherches généalogiques, mon objectif n'est pas d'accumuler un grand nombre de noms ou de remplir un arbre de branches interminables. Ce qui m'importe, c'est de découvrir l'histoire unique de chaque individu, de comprendre le rôle qu'il a joué et la place qui lui revient dans le récit familial. Chaque ancêtre est bien plus qu'une date ou un nom : il ou elle a vécu, ressenti, contribué à construire un héritage. Mon ambition est de redonner vie à ces récits, de préserver leur mémoire et de tisser un lien plus profond avec mes racines.

Et on ne va pas se mentir, si en plus, mon arbre grandit, j’en suis d’autant plus heureuse ! Car rechercher un « poilu » passe inévitablement par la filiation, les collatéraux, et ça en fait du monde...

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Donc je vais partager une méthode de travail, loin d’être parfaite, sans doute, mais au moins, elle m’a permise d’avancer.

Pour chaque patronyme de mon arbre, j’ai recherché la (les) fiche(s) matricule(s) sur le site Le Grand Mémorial ; j’ai ainsi découvert des frères et des cousins inespérés.

Le Grand Mémorial est une base de données nationale créée pour permettre de retrouver la trace d’ancêtres ayant combattus durant la Première Guerre mondiale ; ressource précieuse, ce site regroupe les registres matricules sur lesquels on retrouve le parcours militaire, les affectations, les campagnes, les éventuelles blessures, voire les décorations.

Mais voilà, ce système a ses limites…. J’ai de nombreux ancêtres bas-rhinois qui ont fait le choix de rester en Alsace après 1872  ; bien évidemment, ils sont devenus allemands et ont eu obligation de s’intégrer à leur nouvelle nation. Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle ont pu être réintégrés à la France en 1918 ; les hommes mobilisables ont été recensés mais malheureusement, les Bas-Rhin reste le « parent pauvre » de ses trois départements et peu d’informations sont encore numérisées par rapport à d'autres départements : choix politique ou problème financier ? Je n'ai pas à répondre à cette question, mais elle se pose.... 

Il me faudra envisager de faire des recherches dans les archives allemandes, mais pas pour ce challenge : les délais sont trop courts pour moi.

Parallèlement, j’ai effectué le même travail avec Mémoire des Hommes ; ce site officiel, géré par le ministère français de la Défense, recense les noms des militaires français tués ou disparus dans les conflits du XXe siècle, y compris la Première et la Seconde Guerre mondiale, la Guerre d'Indochine, la Guerre de Corée, et les combats du Maroc et de la Tunisie. Voici donc un panorama qui ne manque pas d’intérêt.

Et cerise sur le gâteau, le site permet également de consulter les journaux de marche et d'opérations des unités militaires.

Pour retrouver des fratries entières, j’ai consulté les Archives départementales. Vous lirez dans de nombreux articles que pour retrouver la fiche matricule d’un soldat ( et sa classe) vous ajoutez 20 à son année de naissance, recensement oblige ; mais pour trouver le lieu de sa mobilisation, il faudra connaître la dernière adresse lors de ses 20 vingt…. Et s’il vous manque le numéro matricule, pensez au préalable à consulter les tables alphabétiques. Ça peut toujours aider et vous éviter de parcourir les 500 pages du registre !

L’objectif de ce challenge était de présenter des poilus de mon arbre, non morts au combat – donc des soldats revenus à la maison, Mais comme je suis de nature curieuse (c’est grave, docteur ?) j’ai également consulté le Livre des Morts pour la France sur l’excellent site de Geneawiki.

Après la Première Guerre mondiale, chaque commune française a compilé une liste des noms des soldats originaires de sa région qui ont perdu la vie pendant le conflit, dans le souci de leur rendre hommage. Ces livres ont été souvent présentés lors de cérémonies commémoratives et sont conservés dans les archives municipales ou départementales.

Maintenant que j’ai en ma possession mes fiches matricules, il faut les lire et les interpréter ; lire une fiche matricule fera l’objet d’un autre article, car l’exercice n’est pas aussi aisé qu’il y paraît….

Une fiche matricule contient beaucoup d’informations, et notamment les régiments et campagnes de nos soldats. Commence alors le travail le plus intéressant à mon sens : retracer le parcours de mon poilu.

J’ai passé de très nombreuses heures sur les sites de Gallica et du Chtimiste. Et je suis bien loin d’avoir tout lu !

Gallica n’est plus à présenter ! Outre les incontournables journaux de tranchées, vous trouverez une riche collection de documents et d'images concernant la Première Guerre mondiale et ses régiments : des documents détaillant l'histoire des différents régiments engagés pendant cette guerre, une vaste collection d'images témoignant des grands thèmes et événements de la guerre, tels que la mobilisation générale, les batailles de la Marne, de Verdun, de la Somme, l'armistice, des journaux de marche et d'opérations, des rapports de bataille, et d'autres documents officiels qui offrent un aperçu précis des opérations militaires. Et tout ceci gratuitement, puisque tous ces documents référés et datés appartiennent au domaine public.

Le site Chtimiste est une plateforme dédiée à la mémoire des soldats français de la Première Guerre mondiale. Il propose une mine d'informations sur les régiments, les batailles, les combats, ainsi que des photos et des carnets de guerre. C’est outil incontournable pour les recherches généalogiques et historiques, permettant de retracer le parcours d’ancêtres combattants.

Une fois ce travail accompli, passage à l’écriture….

Il existe également d’autres sites que je consulte un peu moins souvent, au gré de mes découvertes, pour un approfondissement plus rigoureux ou bien une interrogation : il existe tant de sites passionnants sur la blogosphère !

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