lundi 30 décembre 2024

Actu DECEMBRE 2024

ACTUALITES

Salon RootsTech de 2024 : les inscriptions sont ouvertes !

RootsTech est le plus grand événement mondial de découverte d'histoire familiale. Organisé par FamilySearch, ce salon se tient chaque année à Salt Lake City, dans  l’Utah, et propose des sessions en ligne et en personne

RootsTech réunit des experts en généalogie, des technologues et des passionnés de l'histoire familiale pour partager leurs connaissances, essayer des produits innovants et apprendre de nouvelles compétences pour raconter l'histoire de leur famille.

L'événement propose des sessions en direct, des ateliers interactifs, des conférences plénières et une bibliothèque d'apprentissage à la demande. C'est une excellente occasion de rencontrer d'autres passionnés, d'explorer des ressources généalogiques et de se connecter avec des experts du domaine.

RootsTech 2025 se tiendra du 6 au 8 mars 2025 à Salt Lake City. 

Vous pouvez également participer en ligne gratuitement : il faudra toutefois vous inscrire si vous souhaitez interagir avec d'autres partenaires. Autrement, c'est gratuit ! C'est une excellente occasion d'apprendre, de partager et de découvrir de nouvelles compétences en généalogie.

RootsTech offre :

  • Des cours et ateliers : Des sessions couvrant tous les niveaux, du débutant à l'expert, pour apprendre à découvrir et relier tes ancêtres.

  • Des exposants et innovations : Des exposants présentent des technologies et des outils innovants pour aider à la recherche familiale.

  • Des conférences et keynotes : Des conférenciers renommés partagent leurs histoires inspirantes et leurs expériences familiales.

  • Une médiathèque en ligne : Une bibliothèque de ressources d'apprentissage disponible toute l'année.


GENEANET

Archives en ligne sur Geneanet : deux nouvelles cartes

Les matricules napoléoniens

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FamilySearch Blog

Les développements de l'IA en généalogie et comment ils vousimpactent.

Idées de ce que l'on peut écrire dans un journal

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La Revue Française de Généalogie

Nouveau site et nouvelle base pour la Société Généalogique du Bas-Berry

Le Géoportail accueille une nouvelle version de la carte de Cassini

Le Gers met en ligne de plus de 3 000 cartes postales anciennes | La Revue française de Généalogie

DicoTopo: retrouvez en ligne vos lieux d'intérêt généalogique

L’Hérault numérise et met en ligne de nouvelles archives communales

Archives de l'Etat en Belgique : clap de fin pour le moteur de rechercheSearch

Deux outils de gestion de cimetières, précieux alliés des généalogistes

Le projet GéoMémoire déployé au cimetière de Montmartre

À Belfort, les cartes d’anciens combattants sont en ligne et indexées

Unnouvel index pour vos ancêtres bourgeois à Lyon

Filae modernise son moteur de recherche généalogique

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FILAE

Les Tables de successions et absences de l’Yonne sont indexées

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GENEAFINDER

La liste des 400+ abréviations et sigles en généalogie

Guerres : le guide pour retrouver vos ancêtres mobilisés et militaires

Commentretrouver une personne décédée avant et après 1945 ?

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GALLICA

Noël1915 : offrir un jouet d’artiste

Les débuts de l’imprimerie à Amiens

Louisy Mathieu, un homme libre à l’Assemblée

Étrennes à la mode en 1880 : un objet décoratif japonais

1937,création de "Marie-Claire" (1/4)

Marcelle Auclair et "Marie-Claire", réseaux littéraires et journalistiques (2/4)

"Marie-Claire",le grand écart de la ligne éditoriale (3/4)

Le Courrier de "Marie-Claire" « votre conseillère du bonheur» (4/4)

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ARCHIVES & CULTURE

(76) Le Dico Topo, c’est quoi ? – Film 385 – YouTube

L’éruption de la montagne Pelée de 1902 et ses victimes – Film 386

GéoMémoire, qu’est-ce que c’est ? – Film 387

(76) Pourquoi un sapin à Noël ? – YouTube

(76) Les traditions de Noël – YouTube

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LA FRANCE PITTORESQUE

Coutumes et traditions. Caricatures dans les miniatures de manuscrits du MoyenÂge. Caricaturistes. Dessin caricatural

10 novembre 1891 : mort du poète Arthur Rimbaud

Des spectateurs sur la scène où évoluent les acteurs de théâtre.Brèves d'Histoire de France. Miettes historiques

L'avenir de la presse : pertes d'indépendance et d'intégrité. Journalismeet commerce des annonceurs

Pierre de Bourdeille dit Brantôme. Historien. Portrait, biographie, vie et oeuvre

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LA GAZETTE DU VENDREDI

Eté1853, le récit de voyage de noces d’Henri et Jenny, un document exceptionnel

Les Condriots pleurent les « plénipotentiaires assassinés »

La Grande Guerre et les Morel de Lavoine : correspondance familiale et(…)

A10 ans en colonie pénitentiaire

Un ancêtre plutôt remuant

La seconde vie de Louis Marie Durand

Louis Euphémie Damour devenu frère Isaie d’Egypte - www.histoire-genealogie.com

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DES SITES, DES BLOGS et aussi des histoires…. (c’est désormais ici)

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DES PODCASTS, A ÉCOUTER, DES VIDEOS A REGARDER, SANS MODERATION….…

Tant qu’il y aura des riches, une histoire des inégalités

Explorons les inégalités et la façon dont elles s’expriment à travers l’accès à la propriété et l’impôt. La hiérarchisation des pauvres par l’Église à l’époque médiévale nous éclaire aussi sur notre effroi, toujours contemporain, face à la violence du déclassement :

L’invention du bon et du mauvais pauvre : épisode 1/4 du podcast Tant qu’il y aura des riches, une histoire des inégalités | France Culture

Posséder la terre, terreau des inégalités ? : épisode 2/4 du podcast Tantqu’il y aura des riches, une histoire des inégalités | FranceCulture

L'impôt peut-il nous sauver des inégalités ? : épisode 3/4 du podcast Tantqu’il y aura des riches, une histoire des inégalités | FranceCulture

Qui a peur du grand déclassement ? : épisode 4/4 du podcast Tant qu’ily aura des riches, une histoire des inégalités | France Culture


La guerre d'indépendance racontée par des Algériens

De ses origines en 1830 avec la prise d'Alger à l'attentat du Petit-Clamart, cinq mois après la signature des accords d'Evian, cette série retrace l'histoire de la guerre d'Algérie.

Les prémices de l'Algérie coloniale : épisode 1/4 du podcast

Les civils dans la tourmente de la guerre : épisode 2/4 du podcast

Plus qu’un soulèvement, une guerre de libération : épisode 3/4 du podcast

La guerre arrive en métropole : épisode 4/4 du podcast


Histoire de la Sécurité Sociale

Charité bien ordonnée commence par une histoire de l’hôpital pour soigner les pauvres et par celle des Sociétés de secours mutuel. Et voici la Sécurité sociale, qui voit le jour (heureux) en octobre 1945, mais elle est désormais confrontée à une sombre affaire de trou : une histoire à creuser...

Hôpitalet Charité, une histoire bien ordonnée : épisode 1/4 du podcast

A cotisé ! Histoire des sociétés de secours mutuel : épisode 2/4 du podcast Universelle et solidaire, histoire de la Sécurité sociale | France Culture

4 octobre 1945, la Sécurité sociale voit le jour (heureux !) : épisode 3/4 du podcast Universelle et solidaire, histoire de la Sécurité sociale | France Culture

"Trou de la Sécu" ? Une histoire à creuser : épisode 4/4 du podcast


Les mirages de la philanthropie

Entre devoir moral et capitalisme sublimé, la philanthropie traverse l'histoire économique depuis les philosophes des Lumières jusqu'aux grandes fortunes d'aujourd'hui.

Penserla bienfaisance avec les Lumières : épisode 1/3 du podcast

Quand les grandes fortunes concurrencent l’État social : épisode 2/3 du podcast

Un capitalisme moral à la française : épisode 3/3 du podcast

La recherche, une histoire de famille

C’est le jeu des sept familles, appliqué à la recherche scientifique ! Les Curie, une famille rayonnante, les Cassini jouent carte sur table. Le père, la mère, les enfants, parfois tout l’arbre généalogique : en histoire c’est la famille Crouzet, en histoire de l’art des couples, entre quatre-yeux !

La recherche, une histoire de famille : épisode 1/4 du podcast

Curie, une famille rayonnante : épisode 2/4 du podcast

Entre quatre yeux, écrire l’histoire de l’art en couple : épisode 3/4 du podcast

Chez les Cassini, les cartes c’est de famille ! : épisode 4/4 du podcast La recherche, une histoire de famille | France Culture

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ET CE MOIS-CI je vous propose...

un site et une série de podcasts un peu particuliers :

Recette Médiévale - Cuisine Et Gastronomie Du Moyen Âge est dédié à la cuisine et à la gastronomie du Moyen Age ; il propose des recettes historiques basées sur des textes et manuscrits anciens. Les recettes sont des interprétations modernes de ces sources, adaptées pour être réalisées avec des ingrédients et des techniques actuelles.

Le site offre une variété de recettes, allant des soupes et des pâtisseries aux plats principaux et desserts. Chaque recette est accompagnée de détails sur les ingrédients et les méthodes de cuisson d'origine, ainsi que des suggestions pour les adapter à notre époque.

Les podcasts « Histoires de familles » sont une série qui met en lumière des récits de vie incroyables et souvent méconnus. Chaque épisode raconte l'histoire d'une famille, partagée par ceux qui l'ont vécue et qui ont été transformés par ces expériences. (pour lire la suite)


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À tous les passionnés de généalogie, je vous souhaite de merveilleuses fêtes de fin d'année.

Que cette période soit remplie de joie, de partage et, pourquoi pas, de belles découvertes sur vos ancêtres !

Et pour 2025, je vous adresse tous mes vœux de bonheur, de santé et de succès dans vos recherches généalogiques.

Que cette nouvelle année soit riche en découvertes et en moments précieux avec vos proches !


dimanche 29 décembre 2024

Alphonse Bertillon, précurseur de la police scientifique

Alphonse Bertillon est né le 22 avril 1853 à Paris 7ème, Bertillon était issu d’une famille de savants ; aujourd’hui on parlerait plutôt d’intellectuels.

Il est le fils de

  • Louis-Adolphe Bertillon, statisticien et inspecteur général des établissements de bienfaisance, membre de l'Académie royale de médecine de Belgique et anthropologue(1823 – 1883)

  • Zoé Marguerite GUILLARD (1832 -1866), d’origine lyonnaise, dont le père, Achille GUILLARD, était professeur à l'école spéciale de commerce de Lyon, puis démographe

Ses parents résidaient alors au 20 rue Monsieur Le Prince, c’est-à-dire, en face de la très célèbre Sorbonne.

Alphonse BERTILLON est le second d’une fratrie de 3 garçons :

En 1879, il commence à travailler à la Préfecture de police de Paris comme commis aux écritures, et en 1882, il devient chef du service photographique de la préfecture ; on peut dire que ce fut une ascension fulgurante….

Le 2 mai 1890, il épouse Amélie NOTAR (AD 75 n°288 page 150/500 – Paris 6ème) une austro-hongroise de 42 ans ; Alphonse BERTILLON a lui-même 37 ans ; sur l’acte de mariage, il est précisé que le couple résidait au 7 rue Littré à Paris : un bel immeuble dans le pur style haussmannien.

De son patronyme, on retiendra aisément le « bertillonnage », un système d'identification anthropométrique utilisant des mesures biométriques et des photographies des criminels. Alphonse Bertillon croyait que chaque individu possédait des caractéristiques physiques uniques qui pouvaient être utilisées pour le distinguer des autres.

Alphonse Bertillon a donc introduit la photographie judiciaire standardisée, avec la photographie de face et de profil pour les fiches signalétiques, une méthode encore utilisée aujourd’hui ; il a instauré également la collecte systématique des empreintes digitales.

A ce titre, il a rédigé de nombreux ouvrages, articles et conférences pour partager ses méthodes et innovations avec la communauté internationale, ouvrages que l’on retrouve aisément dans Gallica :

  • L’identité des récidivistes et la loi de relégation (1883) : « Alphonse Bertillon souligne combien la préparation d’une loi visant à reléguer les délinquants récidivistes hors du territoire métropolitain rend impératif leur identification certaine par les pouvoirs publics. Or, les pratiques et instruments de ces derniers s’avèrent encore très peu efficaces : primer de 5 francs allouée aux policiers qui parviennent à reconnaître un malfaiteur sous un faux nom, dysfonctionnement de l’état civil, allongement du temps de la prison préventive, etc. » (Criminocorpus

  • Ethnographie moderne : des races sauvages (1883) : Bertillon explore les caractéristiques physiques et culturelles de diverses populations autochtones à travers le monde, notamment en Afrique, en Amérique, en Océanie, en Asie orientale et dans l'Arctique.

Certes, Alphonse Bertillon est encore considéré comme l’un des fondateurs de la police scientifique moderne, et ses innovations continuent d’influencer les méthodes d’investigation aujourd’hui.

On peut toutefois affirmer que le bertillonnage est une méthode discriminatoire. Bien que les techniques anthropométriques du célèbre anthropologue aient été révolutionnaires pour l'époque, elles ont également été critiquées pour leur potentiel de discrimination. Les mesures prises sur le corps pouvaient être influencées par des biais culturels et raciaux, et les fichiers judiciaires créés à partir de ces mesures étaient souvent utilisés pour stéréotyper et marginaliser certains groupes. Pour exemple : le système de fichage anthropométrique des Tsiganes qui a largement contribué à perpétuer des préjugés et des stéréotypes sur cette population.

Il est indéniable que Alphonse Bertillon avait une obsession pour la précision et le contrôle dans son travail, et peut-être dans son quotidien ; vous noterez par exemple son attitude, sur le portrait ci-contre : il est élégant, et sa posture témoigne de sa rigueur professionnelle, cherchant à maintenir une image respectée et autoritaire. Son apparence soignée pourrait également suggérer une grande détermination et une discipline incontestable.

Ses contributions à la criminologie montrent un engagement profond et une volonté d'innovation dans un domaine en pleine évolution à son époque, et un désir de contrôle et de rigueur scientifique.

Si les innovations de Bertillon ont joué un rôle clé dans le développement de la police scientifique, elles sont aujourd'hui dépassées sur le plan technique et jugées problématiques sur le plan éthique. Ses approches doivent être replacées dans leur contexte historique tout en étant analysées de manière critique à la lumière des standards actuels de justice et d'égalité.

Alphonse Bertillon n’en demeure pas moins un personnage très important ; il a joué un rôle clé dans le développement de la police scientifique, même si actuellement ses théories sont dépassées sur le plan technique et jugées problématiques sur le plan éthique. Ses approches doivent être replacées dans leur contexte historique tout en étant analysées de manière critique à la lumière des standards actuels de justice et d'égalité. Fort heureusement, les anthropologues et sociologues contemporains rejettent toute idée d’association entre caractéristiques physiques et traits moraux.

Ne perdons pas de vue que Alphonse Bertillon a opéré dans une époque où les théories raciales pseudo-scientifiques étaient courantes, influençant nombre de ses contemporains (Le jardin agronomique tropical / Gallica). Il partageait certaines idées aujourd'hui discréditées, comme l'association de traits physiques à des caractéristiques morales ou criminelles.

Alphonse Bertillon est décédé le 13 février 1914 à son domicile parisien : il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 89). 

Pour en savoir plus :

Alphonse Bertillon (FranceArchives)

Alphonse Bertillon — Wikipédia

Bibliothèque| Criminocorpus

BERTILLON Alphonse - Légion d'honneur - Base de données Léonore

Alphonse Bertillon - Dictionnaire de l'affaire Dreyfus

Alphonse Bertillon, un Sherlock Holmes français - Didier Saillier

BERTILLON Alphonse (1853-1914) - Cimetières de France et d'ailleurs(landrucimetieres.fr)

La création de la photo judiciaire par Alphonse Bertillon | FranceCulture

Des Tsiganes sous surveillance : du carnet anthropométrique au carnet decirculation : épisode 2/3 du podcast Une histoire de la Bohême etdes bohémiens | France Culture

samedi 28 décembre 2024

Jules BONNOT, un fou du volant avant l’heure

Jules Joseph Bonnot est né le 14 octobre 1876 à Pont-de-Roide (AD 25 n°75 page 175/494), petite bourgade située à environ 19 km au sud de Montbéliard. Il est le fils de Jules Joseph, ouvrier fondeur, et de Moutot Hermance, une famille franc-comtoise, simple, pauvre, mais honnête : de braves gens dirons-nous.

Jules est surtout connu comme anarchiste et criminel français, mais il était aussi un mécanicien passionné. Il a travaillé chez Rochet-Schneider, un constructeur automobile à Lyon, avant de devenir le leader de la « Bande à Bonnot ».

Son mode opératoire : l’utilisation des voitures pour ses braquages, une idée révolutionnaire à l'époque, qui marquera l’histoire du crime parisien. Une première en France.

Criminel, il l’est sans aucun doute, mais à sa décharge, Jules est d’abord un révolté, un rebelle, opposé à tout système politique de la Belle Epoque.

A l’école, il n’est pas un élève brillant, souvent décrit comme intelligent mais paresseux ; pourtant il semble être un bon élément durant son service militaire pour avoir été amnistié pour pêche illicite et de multiples bagarres avec coups et blessures. (voir fiche matricule).

Sa mère décède en 1887 : il a alors 11 ans ; deux ans plus tard, son père le fait entrer aux usines Peugeot comme apprenti mécanicien ; Jules n’aime que la mécanique…  ; mais Jules a l’esprit frondeur ; sa participation active à des conflits sociaux lui vaut d’être fiché comme syndicaliste par les services de police. Conscients de sa mauvaise réputation d’activiste, les patrons refusent de l’embaucher ; commence alors de longues périodes de chômage qui alimentent sa rancœur envers une société qu’il supporte déjà mal.

Il a pourtant essayé de vivre « normalement » ; ajusteur-mécanicien à Saint-Etienne, il épouse Sophie Burdet, une jeune couturière de 19 ans ; de cette union naîtront deux enfants, Emilie décédée à 4 jours et Louis Justin (1904 – 1972). Mais le couple ne survivra pas aux frasques politiques de Jules.

Sophie s’enfuit avec l’enfant en 1909, et Jules ne reverra jamais ni sa femme, ni son fils. Sophie part pour la Suisse avec son amant Benoit Antoine Besson ; par décision du tribunal, l’enfant prendra le patronyme de « Besson ».

Sans femme ni enfant, il se spécialise dans le vol d’automobiles et monte un atelier de réparations d’autos, motos et cycles, qui lui servira à écouler les objets volés.

Impliqué dans différents vols et cambriolages, suspecté du meurtre de son complice italien, Platano, il fuit la région lyonnaise et monte à Paris ; nous sommes en octobre 1911.

Dans la capitale, il prend contact avec le milieu anarchiste, et notamment :

Ces rencontres ont permis à Bonnot de renforcer la « Bande à Bonnot » et de mener plusieurs actions criminelles particulièrement audacieuses entre 1911 et 1912, recensées sur sa fiche de police (ci-dessous).

Lors d’un ultime assaut à Choisy-le-Roi, dans un garage où il s'est retranché, que Jules Bonnot est mis à mort ; criblé de balles, il décédera de ses multiples blessures le 28 avril 1912 (à 35 ans) à l’Hôtel-Dieu où il a été transporté.

Il restera dans nos mémoires le meneur de la « bande à Bonnot », un groupe d’illégalistes, prônant l'adoption du banditisme révolutionnaire comme mode de vie.

Les illégalistes appartiennent à un courant de l'anarchisme, développé principalement en France, en Italie, en Belgique et en Suisse au début du XXe siècle. Ils rejettent toutes normes bourgeoises et cherchent à vivre en dehors de l'ordre social dominant. A l’image de Prudhon qui affirmait « la propriété c’est du vol », ils veulent un homme libre totalement : leur objectif est donc de voler des riches propriétaires, des patrons, des politiciens pour redistribuer les richesses.

Mais Jules Bonnot et sa « Bande » utilisaient l'argent volé pour financer leurs activités criminelles et pour soutenir leur mode de vie anarchiste. Ils investissaient dans des véhicules coûteux, des armes sophistiquées et des fournitures nécessaires à leurs braquages et évasions. Une partie de l'argent était également utilisée pour aider d'autres anarchistes et pour financer des actions révolutionnaires.

On peut penser que Jules Bonnot n'a pas vécu suffisamment longtemps pour redistribuer aux plus pauvres l'argent qu'il volait aux riches.... ou pas !

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Pour en savoir plus :

Jules Bonnot : la fin d’un bandit tristement célèbre (par MathieuBonneau et Mehdi Meddad) – Criminocorpus

(67) La Bande à Bonnot, les célèbres hors-la-loi – YouTube

Alain Decaux raconte : La bande à Bonnot | Archive INA

L'histoire de Rochet-Schneider au XIXeme siècle

Membres de la bande à Bonnot — Wikipédia

La Bande à Bonnot (Numilog)

BONNOT Jules, Joseph - Maitron

L'épopée de « la bande à Bonnot » démarre le 28 novembre 1911 - Rebellyon.info

Ephéméride Anarchiste 28 avril

1912, fin de cavale : « Comment Bonnot fut pris et tué » | RetroNews - Le site de presse de la BnF

Fin d'une terreur - La Tragédie de Choisy-le-Roi - L’attaque - La voiture de paille - cartoliste

La bande à Bonnot dans Gallica | Le blog de Gallica

Le Petit journal. Supplément du dimanche | 1912-01-07 | Gallica

(2) Pinterest

Il y a 100 ans : La Bande à Bonnot - Le Blog de Michel Benoit

Dans les archives d’Ouest-France. Le 21 décembre 1911, le hold-up motorisé de la « bande à Bonnot »