D’un point de vue historique, une forte consanguinité pouvait entraîner des problèmes génétiques, notamment dans les familles royales – les Bourbons ou les Habsbourgs par exemple - où les mariages entre proches étaient fréquents.
Mais d'un point de vue généalogique, un implexe simplifie des recherches encore plus approfondies : moins d'ancêtres à retrouver, et une meilleure compréhension des liens familiaux. Il témoigne aussi des dynamiques sociales et des traditions de certaines époques.
Si la quête de nos ancêtres est une aventure passionnante, elle exige toutefois une rigueur absolue dans la recherche. Cette exigence est d'autant plus vraie dans des régions comme le Morvan, où certaines particularités des registres anciens peuvent véritablement nous induire en erreur. L'une des plus déroutantes est sans doute la pratique, autrefois courante, de donner le même prénom à plusieurs enfants au sein d'une même fratrie. Et je parle d’enfants vivants !
Imaginez : un père et une mère ont plusieurs fils nommés Jean, ou plusieurs filles appelées Marie, comme c’est le cas d ans bien des arbres. Cette coutume, fréquente dans le Morvan mais aussi dans d'autres régions de France, pourrait s'expliquer par un taux de mortalité infantile élevé, ce qui n’est pas toujours le cas… Les parents, souhaitant perpétuer la mémoire d'un enfant décédé en bas âge ou bien honorer un saint protecteur, n'hésitaient pas à attribuer le même prénom à un nouveau-né, même si un aîné portant ce même prénom était encore vivant.
Parfois, cela pouvait aussi être lié à des traditions familiales – n’avez-vous pas repérer qu’au sein d’une même famille le père, l’oncle, le fils et le grand-père voire l’Agrand-père avait le même prénom ! - où certains prénoms étaient transmis de génération en génération, sans égard pour les homonymes déjà présents dans la fratrie.
Par conséquent, une attention méticuleuse et une vérification croisée des informations sont des pratiques indispensables pour commettre le moins d’erreur possible.
Je vais donc évoquer l’histoire de Claude BOIRE, un ancêtre morvandiau à la 6ème mais aussi à la 7ème génération….. Ah la famille BOIRE, elle m’a donnée beaucoup de fils à retordre ; il m’a fallu vérifier systématiquement les dates et lieux de naissance ou de baptême, rechercher les dates de mariage et de décès ou de sépulture, et tout ceci dans les registres paroissiaux.
Mais si faire sa généalogie était aussi facile, elle n’aurait sans doute pas le même attrait !