dimanche 28 décembre 2025

Bilan de l'année 2025 : entre découvertes, récits et transmission

Chaque fin d’année est une invitation à se retourner un instant, à regarder le chemin parcouru et à mesurer tout ce que la généalogie nous a offert. 2025 n’a pas échappé à cette règle : elle a été riche, dense, parfois exigeante, mais toujours nourrissante.

Il me plaît de faire le bilan d’une année passée à explorer les archives, à écouter les voix du passé et à tisser des liens entre générations.

Cette année a été marquée par de nombreuses trouvailles, petites et grandes, qui ont enrichi les branches de mon arbre familial : des actes d’état civil et registres paroissiaux venus éclairer des ancêtres oubliés, des matricules militaires et recensements permettant de mieux situer les parcours de vie, quelques tranches de vie écrites sur ce blog, mais trop peu à mon goût….. Il est vrai qu’en généalogie, on remonte les siècles… mais jamais le temps qu’on n’a pas !

Le bonheur d’écrire l’histoire de mes ancêtres

Écrire l’histoire de mes ancêtres, c’est entrer dans un espace où la petite histoire rejoint la grande, où les gestes minuscules d’une vie, semble t-il ordinaire, éclairent les mouvements immenses du monde. C’est un bonheur discret mais puissant, celui de sentir que chaque acte, chaque trace, chaque mot retrouvé dans une marge d’archive devient une porte ouverte vers un passé qui continue de respirer.

J’éprouve une émotion toute particulière à redonner une voix à celles et ceux qui n’en ont plus. À reconstituer un parcours, à imaginer une maison, un métier, une odeur de terre ou de linge chaud. À comprendre comment une famille a traversé les guerres, les migrations, les joies simples, les deuils silencieux. À replacer un ancêtre dans son époque, dans ses contraintes, dans ses possibles.

Ce bonheur-là tient aussi à la transmission. Lorsque j’écris, je ne fais pas que raconter : je relie. Je relie les générations entre elles, je relie les vivants aux disparus, je relie les grandes dates de l’Histoire aux petites décisions du quotidien. Je tisse un fil qui n’appartient qu’à ma famille, mais qui résonne avec tant d’autres histoires humaines.

Et puis, il y a cette sensation douce de réparer quelque chose. De donner une place à ceux qui n’en ont jamais vraiment eu. Car écrire l’histoire de mes ancêtres, c’est finalement écrire un peu la mienne. C’est comprendre d’où je viens pour mieux avancer. C’est accueillir les héritages, les forces, les fragilités. C’est un travail de mémoire, mais c’est surtout un geste d’amour. Il me plaît de penser que, peut-être, beaucoup plus tard, de lointains cousins liront leur histoire….

Des ateliers de généalogie toujours plus vivants

Cette année, les ateliers que j’ai animés ont été de véritables espaces de partage et de découverte. La plupart des généalogistes de l’année passée sont revenus, d’autres sont arrivés, pour découvrir, pour « parler généalogie », échanger et progresser bien sûr. Entre initiation, accompagnement personnalisé et exploration de sources parfois méconnues, chaque séance est l’occasion de transmettre, d’écouter, de guider et d’apprendre ensemble. Ces moments collectifs ont nourri ma pratique autant qu’ils ont enrichi celle des participants, du moins je l’espère. Ils restent l’un des moteurs essentiels de ma démarche généalogique.

J’ai toujours pensé que l’on apprend des autres, et ces ateliers me le confirment chaque semaine.

Une absence assumée au Challenge AZ

Pour la première fois depuis longtemps, je n’ai pas participé au Challenge AZ. Non par manque d’envie – loin s’en faut ! - mais parce que l’année a été dense, riche en projets et en engagements. Cette pause m’a permis de me recentrer sur mes recherches, mes supports d’ateliers et un calendrier de l’Avent sur les bases de la photographie, une autre passion.

Peut-être que cette parenthèse ouvrira la voie à une participation plus inspirée l’an prochain. Car j’espère bien participer en 2026 !

Apprendre Généatique : apprivoiser la technologie sans se laisser dépasser

Autre étape importante de l’année : l’acquisition du logiciel Généatique. Ce nouvel outil s’intègre désormais pleinement dans mon organisation généalogique et ouvre de nouvelles perspectives pour mes projets à venir.

Apprendre Généatique, c’est un peu apprivoiser la technologie tout en gardant son souffle. J’ai souvent peur d’être dépassée par les outils qui évoluent trop vite, de ne plus réussir à suivre le rythme. J’ai envie de rester à la page, pour mes recherches, pour mes ateliers, pour continuer à transmettre avec justesse.

Alors j’ai avancé pas à pas. J’ai exploré, tâtonné, recommencé. Et peu à peu, le logiciel est devenu moins intimidant, presque familier. Il m’aide à structurer mes données, à clarifier mes branches, à voir plus loin.

Ce que j’apprends surtout, c’est que même avec mes appréhensions, je peux encore progresser. La généalogie évolue, et moi avec elle, à mon rythme, sans renoncer à ce qui me ressemble.

Chamarande : un lieu magique pour apprendre à lire le passé

Chamarande a quelque chose d’unique. Dès que j’y arrive, j’ai l’impression de franchir un seuil, de quitter le quotidien pour entrer dans un espace où le temps circule autrement. Le parc, les arbres immenses, le château qui veille depuis des siècles… tout semble inviter à ralentir, à écouter, à se laisser traverser par l’histoire.

C’est dans ce décor presque hors du temps que je suis mes ateliers de paléographie. Et il y a une forme d’évidence à apprendre à déchiffrer les écritures anciennes dans un lieu qui porte lui-même tant de traces du passé. Les murs, les allées, les pierres semblent murmurer qu’ils ont vu passer des générations, des vies, des archives, des histoires. On se sent accompagné, porté, comme si le lieu lui-même encourageait la patience et la persévérance.

À Chamarande, lire une ligne du XVIIᵉ siècle devient plus qu’un exercice : chaque atelier est un moment suspendu. Une parenthèse où l’on apprend, certes, mais où l’on respire aussi. Où l’on se reconnecte à ce qui nous anime profondément : comprendre, transmettre, faire revivre. Chamarande n’est pas seulement un lieu où je me forme. C’est un lieu qui m’inspire, qui m’ouvre, qui me rappelle pourquoi j’aime tant la généalogie et la mémoire des familles.

On ne va pas se mentir, déchiffrer les écritures anciennes, c’est douloureux ; l’apprentissage est bien compliqué…. Les séances me permettent de mieux comprendre les contextes administratifs et juridiques, d’aborder avec plus de confiance des documents atypiques et surtout d’améliorer ma fluidité dans la lecture.

Mais Il me faudra sans doute plusieurs années avant de proposer des ateliers de paléographie dignes de ce nom.

Des blocages persistants et des zones d’ombre

Aucune année de généalogie n’est linéaire. Les blocages font partie du voyage, et ils enseignent autant que les trouvailles.

Certaines branches résistent encore : ancêtres introuvables, registres lacunaires, homonymies trompeuses, et je peux vous dire que dans le Morvan ou les Landes, ce n’est pas ce qui manque ! Ces zones d’ombre restent des invitations à la patience et à la créativité. Ne dit-on pas que l’on apprend de ses erreurs…. Il faut quelquefois prendre les chemins de traverse pour retrouver les grands axes.

Ces obstacles m’ont permis de clarifier les méthodes, de repenser l’organisation et d’identifier de nouvelles pistes pour l’année à venir.

Les perspectives : ouvrir les portes de l’année prochaine

L’année qui s’annonce promet déjà de belles explorations. Quant je pense que certains s’ennuient…. Mes journées ne font hélas que 24 heures et le temps manque toujours ! Il me faut approfondir certaines branches encore mystérieuses, explorer davantage les archives judiciaires ou notariales nouvellement numérisées, et puis écrire : continuer à enrichir ce blog de récits sensibles et accessibles.

Parler de généalogie est un plaisir… mais aussi un défi. Comment transmettre des savoirs parfois techniques sans perdre l’élan de la découverte ? Comment rester passionnant sans submerger son public ? Comment éveiller la curiosité tout en respectant le rythme de chacun ?

Animer un atelier de généalogie, c’est avant tout accompagner un groupe dans une découverte progressive. Le défi, c’est de rendre accessibles des notions parfois techniques tout en gardant l’attention et le plaisir d’apprendre ; on souhaite partager des méthodes, des outils, des astuces, mais aussi offrir un espace où chacun peut s’émerveiller, comprendre, expérimenter. Il faut donc doser, simplifier sans appauvrir, illustrer sans alourdir, guider sans imposer.

Car dans un atelier, chacun arrive avec son niveau, ses questions, ses appréhensions. Certains découvrent les archives pour la première fois, d’autres ont déjà commencé un arbre. Il faut donc avancer pas à pas, en expliquant clairement, en donnant des exemples concrets, en montrant les gestes, et en laissant le temps d’expérimenter. Et lorsque l’on parle de généalogie numérique, tout le monde n’est pas au même niveau d’informatique : il faut composer….

C’est cette alchimie qui rend les ateliers si vivants. On y apprend, on y explore, on y échange. On y découvre que la généalogie n’est pas seulement une affaire de dates et d’archives, mais un voyage sensible, fait de récits, de traces et de liens.

Trouver cet équilibre demande du temps, de l’écoute et beaucoup de passion, d’autant plus que je n’ai jamais eu de formation pédagogique. On peut dire que je le fais « au feeling »…..Mais lorsque les regards s’illuminent, lorsque les participants repartent avec l’envie de poursuivre leurs recherches, on sait que l’essentiel est là : avoir transmis, sans lasser, un peu de ce goût de la mémoire qui nous anime.

« On voulait juste vérifier une date, et voilà qu’il est déjà minuit. » 

En refermant ce bilan de l’année 2025, une évidence s’impose : chaque avancée, aussi petite soit-elle, a contribué à enrichir ma compréhension de ma famille « ordinaire ». Cette année a été faite de trouvailles inattendues, de pistes patiemment dénouées, de documents enfin déchiffrés, mais aussi de moments de doute - j'ai dû migrer de Eklablog vers Blogger ! - de lenteur ou de silence dans les archives. Et pourtant, tout cela fait partie intégrante du chemin généalogique.

L’année 2026, qui arrive à grands pas, n’effacera rien de ce qui a été accompli. Elle m’invite simplement à poursuivre, à approfondir, à oser de nouvelles méthodes, à explorer d’autres sources, à raconter autrement.

Car la généalogie n’est jamais un travail terminé : c’est un mouvement, une respiration, un fil que l’on tisse avec patience et respect.

Que ce soit la rigueur, la joie des découvertes, la force des transmissions, je garde tout pour 2026 ! Avec la même envie d’explorer, de comprendre et de faire vivre la mémoire familiale !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires sont les bienvenus et constituent un espace de partage et d’échange. Merci de garder un ton respectueux et bienveillant envers chacun. Les messages contenant des propos offensants, discriminatoires ou publicitaires seront supprimés. Chaque contribution est lue avec attention et peut être modérée avant publication afin de préserver la qualité des échanges. Vos impressions, anecdotes et compléments enrichissent ce blog : n’hésitez pas à participer !