mercredi 29 octobre 2025

Fusion de généalogies ou fusion d’une branche

Dans toute fusion et quel que soit le logiciel utilisé, faites toujours une sauvegarde ; c’est la garantie de ne pas perdre tout votre arbre lors d’une manipulation.

Je travaille essentiellement avec GENEANET (alertes, cousins et autres), je recherche mes documents dans les archives en ligne ; ensuite, je remplis et réorganise mon arbre sur GENEATIQUE, et seulement après, j’exporte mes résultats sur GENEANET.

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Sauvegardez vos deux fichiers

  • selon le chemin (GENEATIQUE) : Utilitaires / Sauvegarder

  • selon le chemin (GENEANET) : Menu / Exporter & Restaurer


Afin de bien les différencier, nommez différemment vos deux généalogies ; je télécharge ensuite la 2ème généalogie – de GENEANET – dans le logiciel GENEATIQUE ; et c’est là que les choses commencent réellement.

Dans le logiciel GENEATIQUE :

  • Ouvrez votre généalogie principale (ici Généalogie d’une famille ordinaire)

  • Ajoutez les fiches de votre 2ème généalogie (ici fbrydeiber) selon le menu : Utilitaires / Fiches de personnes / Ajouter toutes les fiches d’un fichier / votre 2ème généalogie

GENEATIQUE va alors importer toutes les fiches dans la généalogie ouverte ; l’opération dépendra du nombre de fiches à insérer dans votre généalogie. Vérifiez que le compteur de fiches (tout en haut de votre écran) indique bien la somme de vos deux généalogies.

L’étape suivante va consister à fusionner les personnes en double afin d’établir et vérifier les liens de parenté. Pour établir ces liens de parenté, vous devez lancer une recherche automatique des doublons.

Voilà un travail bien fastidieux, toutefois indispensable si, par exemple, vous récupérez une généalogie ancienne d’un lointain cousin : pourquoi pas !

Pour ma part, je n’utilise pas cette méthode, bien que je l’ai exercée pour vous en faire la démonstration ; je préfère utiliser le téléchargement branche par branche. Je ne copie aucun arbre où que ce soit, ayant la préférence de tout maîtriser et tout vérifier. En généalogie, c’est indispensable !

Donc, même procédé que précédemment sur GENEANET, à la différence près que je ne télécharge qu’une seule branche de mon arbre ; j’ai choisi mon SOSA 583 et seulement 2 niveaux de descendance ; le téléchargement est donc plus rapide et je n’aurai pas à vérifier tous les doublons de mon arbre dans GENEATIQUE. Une surcharge de travail inutile puisque mon arbre est vérifié régulièrement.

De même pour la fusion de deux généalogies, j’ouvre ma généalogie principale (Généalogie d’une famille ordinaire), et j’ajoute les fiches de ma 2ème généalogie (comme sur le dessin ci-dessous) selon le même menu : Utilitaires / Fiches de personnes / Ajouter toutes les fiches d’un fichier / ma 2ème généalogie


Dès que la fusion est finalisée, GENEATIQUE me propose une vérification d’éventuels doublons ; le seul doublon trouvé sera bien évidemment la personne souche de mon transfert, soit mon SOSA 563. Et bien sûr, je vérifie mes résultats :

Maintenant, je dois rechercher les actes correspondants et vérifier les incohérences !

Et je crois que c’est ce que je préfère !

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Car seulement après de longues heures – voire de jours ! – de recherche, je pourrai télécharger cette branche avec les sources sur GENEANET puis GENEATIQUE.NET.

mardi 21 octobre 2025

La transcription d'un acte

La transcription d’acte dans GENEATIQUE est une fonctionnalité précieuse pour celles et ceux qui souhaitent rendre les documents anciens plus lisibles et accessibles… et d’autant plus pour une généalogie alsacienne !

J’utilise quelquefois la transcription pour des actes paroissiaux souvent illisibles et je dois dire que l’IA fait des miracles ! Mais pour les actes alsaciens, durant la période 1872-1920, la transcription s’impose.

J’ai d’abord capturé l’image de l’acte trouvé dans les archives en ligne : l’acte de mariage entre Ludwig (Louis) APRIL et Joséphine DEIBER.

L’acte étant trop grand, je l’ai scindé en 3 blocs pour faciliter la transcription ; pour chacun des blocs, j’ai utilisé le chemin : Utilitaires / Transcrire une image / Depuis un fichier.

La manipulation n’est pas bien compliquée, toutefois, pour chaque transcription, j’ai repris les éléments car l’IA ne reconnaît ni les patronymes ni les lieux.

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1. LE BLOC 1

« April Ludwig

Deiber Josephine

am 29 Dezember 1875

Bürgermeisterei Oberhaslach Kreis Molsheim

Den neun und zwanzigsten Dezember achtzehnhundert fünf und siebzig um zehn Uhr des Vormittags

Heiratsurkunde, öffentlich abgeschlossen im Gemeindehause zu Oberhastal

von April Ludwig

geboren zu Oberhaslach den sechzehnten Juni achtzehnhundert fünf und zwanzig

wie solches sich ergibt aus dem hier befindlichen und vorgezeigten Geburtsschein

von Beruf Kaufmann wohnhaft zu Oberhaslach

?? ehelicher Sohn von April Nikolaus ?? zu Oberhaslach, ?? und

?? bekannten Rebeccahandel und von Kowes Katharina

?? wohnhaft zu Oberhaslach, ?? im Land

und von Deiber Josephine

geboren zu Oberhaslach den zweiten Oktober achtzehnhundert fünf und dreißig

wie solches sich ergibt aus dem hier befindlichen und vorgezeigten Geburtsschein

von Beruf Dienstmagd wohnhaft zu Molsheim

?? ehelicher Tochter von Deiber Valentin ?? zu Oberhaslach, ?? und

?? bekannten Maria Anna

alt ?? Jahre, von Beruf ?? wohnhaft zu Oberhaslach, ?? im Land

Die Eheverkündigungen sind geschehen zu Oberhaslach und zu Molsheim.

Vorgelesen, genehmigt und unterschrieben von den Beteiligten und den Zeugen »

J’ai ensuite proposé ce texte à Google traduction, car je ne maîtrise pas la langue allemande, bien que l’ayant étudiée en seconde langue au collège (il ne m’en reste d’ailleurs pas grand-chose, hélas !) ; j’aurais pu utiliser la traduction dans GENEATIQUE, mais je préfère conserver mes « crédits » pour de la transcription pure.

« APRIL Louis

DEIBER Joséphine

le 29 décembre 1875

Mairie d'Oberhaslach, arrondissement de Molsheim

Le vingt-neuf décembre mil huit cent soixante-quinze à dix heures du matin, acte de mariage, célébré publiquement à la maison communale d'Oberhaslach entre APRIL Louis, né à Oberhaslach le seize juin mil huit cent vingt-cinq comme il ressort du certificat de naissance présenté ici, profession commerçant, domicilié à Oberhaslach, fils légitime de APRIL Nicolas de Oberhaslach et (du célèbre commerce de Rebecca ? ) et de Catherine KOWES, résidant à Oberhaslach, dans le pays

et de DEIBER Joséphine, née à Oberhaslach le deux octobre mil huit cent trente-cinq, comme il ressort du certificat de naissance présenté ici, profession domestique, domiciliée à Molsheim, fille légitime de DEIBER Valentin à Oberhaslach et de MEYER Marie Anne, âge ?? ans, profession ??, domiciliée à Oberhaslach.

Les annonces de mariage ont eu lieu à Oberhaslach et à Molsheim. Lues, approuvées et signées par les parties concernées et les témoins »

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2. LE BLOC 2


« Die gebrachten Urkunden, sowie das Kapitel 6, Titel V, Buch I des Civilgesetzbuches wurden von mir, dem Civilstandesbeamten, dem Gesetze

gemäß verlesen. Auf Befragen erklärten sodann der hier anwesende Bräutigam die Deiber Josephine

zur Ehefrau, und die anwesende Braut den Opriel Ludwig zum Ehemann zu nehmen, in

Gegenwart der hier nachstehend bezeichneten Zeugen. Erster Zeuge: April Joseph

alt ?? fünfzig Jahre, von Beruf Weinhändler wohnhaft zu Oberhaslach

welcher erklärte, er sei Freund des Bräutigams.

Zweiter Zeuge: Ehrart Anton alt ?? fünfzig Jahre, von Beruf Arbeiter

wohnhaft zu Oberhaslach welcher erklärte, er sei Schwager des Bräutigams.

Dritter Zeuge: Deiber Ludwig alt ?? und zwanzig Jahre, von Beruf Lehrer

wohnhaft zu Oberhaslach welcher erklärte, er sei Freund des Bräutigams.

Vierter Zeuge: Meyer Hubert alt ?? und vierzig Jahre, von Beruf Arbeiter

wohnhaft zu Oberhaslach welcher erklärte, er sei Vetter des Bräutigams.

Worauf ich Muszler Emson Civilstandesbeamter erklärt habe, daß die gedachten Brautleute im

Namen des Gesetzes ehelich verbunden sind.

Ich habe dann die Ehegatten sowie die anwesenden Personen, die der Ehe zustimmen, gebeten, mir mitzuteilen, ob ein Ehevertrag abgeschlossen worden sei, und man antwortete mir, dass die Erklärung des Notars Bodinier in Mutzig tatsächlich am siebzehnten Dezember achtzehnhundertfünfundsiebzig beim Notar gemacht worden sei und ein Vertrag abgeschlossen wurde. Nach der durchgeführten Verlesung wurde diese Beschlussfassung von den genannten Ehegatten, den Zeugen und den anderen Anwesenden zusammen mit mir, dem Standesbeamten, unterschrieben. »

Après traduction du texte grâce à Google, et quelques modifications de ma part, j’obtiens la transcription suivante :

« Les documents présentés, ainsi que le chapitre 6, titre V, livre I du Code civil, ont été lus par moi, l'officier de l'état civil, conformément à la loi. Lorsqu’on leur a demandé, le marié présent a déclaré prendre pour épouse Joséphine DEIBER, et la mariée présente a déclaré prendre pour époux Louis APRIL, en présence des témoins indiqués ci-dessous.

Premier témoin : APRIL Joseph âgé de cinquante ans, négociant en vin, domicilié à Oberhaslach, qui a déclaré être un ami du marié.

Deuxième témoin : EHRART Anton âgé de cinquante ans, ouvrier, domicilié à Oberhaslach, qui a déclaré être le beau-frère du marié.

Troisième témoin : DEIBER Louis âgé de vingt-deux ans, professeur, domicilié à Oberhaslach, qui a déclaré être un ami du marié.

Quatrième témoin : MEYER Hubert âgé de quarante-deux ans, ouvrier, domicilié à Oberhaslach, qui a déclaré être cousin du marié.

Après quoi, j’ai déclaré en tant qu’officier de l’état civil, Muszler Emson, J'ai déclaré en tant qu'officier d'état civil que les futurs époux sont légalement unis au nom de la loi.

J'ai alors demandé aux époux ainsi qu'aux personnes présentes, qui consentent au mariage, de m'indiquer si un contrat de mariage avait été établi, et l'on m'a répondu que la déclaration du notaire Bodinier à Mutzig avait été faite, en effet, le dix-sept décembre mil huit cent soixante quinze, devant le notaire, un contrat avait été conclu. Après la lecture effectuée, cette délibération a été signée, avec moi, l'officier de l'état civil, par lesdits époux, les témoins et les autres personnes présentes. »

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3. LE BLOC 3


Une dernière petite transcription d’un texte dans la marge de l’acte :

« Diese Sparcassenbücher

sind durch den am 1. September

begonnen, deshalb sind sie

und solang sie in der unterge-

naten Civil Cassen zu gestellen

werden.

.Duesberg »

me donne :

« Ces livrets d'épargne sont destinés aux dépôts de l'épargne publique auxquels ils se rapportent et sont remplis conformément aux dispositions des fonctionnaires civils soussignés ».

Ce dernier essai n’est pas très concluant et demandera un peu d’affinage…. Je pense qu’il correspond à la clôture du registre, car cet acte de mariage est le dernier de l’année !

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Bien qu’ayant très largement été aidée par GENEATIQUE puis GOOGLE TRADUCTION, j’ai mis tout de même beaucoup de temps à réaliser cette transcription…. Et cet article !

Maintenant, il me reste à vérifier les naissances et les filiations !…. et à remplir mon arbre.

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Pour en savoir plus :

Faire la transcription d'un acte

mardi 7 octobre 2025

Le barman du Ritz de Philippe COLLIN

Paris durant l’Occupation allemande, entre 1940 et 1944. L’auteur Philippe Collin nous plonge dans l’atmosphère feutrée du Ritz, palace parisien devenu le théâtre d’ambivalences où se croisent officiers nazis, célébrités françaises (Coco Chanel, Sacha Guitry, Cocteau), résistants et collaborateurs.

Frank Meier, barman légendaire devenu maître des cocktails et confident des puissants (Hemingway, Fitzgerald…) joue un jeu subtil de diplomatie. Il gagne la confiance des Allemands tout en protégeant son entourage, notamment son apprenti Luciano et la mystérieuse Blanche Auzello.

« Ma vie est une évasion.

Je suis né dans le Tyrol autrichien, le 3 avril 1884, fils d’ouvriers polonais en exil. Pour mon père, la discipline était mère de toutes les vertus. L’éducation qu’il m’a donnée n’était qu’un long court de subordination.

A vos ordres, chef ! Une prison mentale. Oui, chef ! Le sentiment de mourir un peu chaque jour. J’ai vite compris qu’il y avait une forme de bêtise dans sa manière de vivre, de ne jamais rien remettre en cause. Je me suis toujours méfié des hommes pleins de certitudes.

Mon père est né à Lodz au milieu des pogroms. Il a vu les siens pourchassés, et parfois pendus par des hordes blondes. Il a fini par tout brûler avant d’émigrer dans les montagnes du Tyrol. Il m’a donné un prénom autrichien, au grand désespoir de ma mère, fille d’un petit rabbin de Budapest. Il a refusé que je sois circoncis. Pas question non plus de m’inscrire sur les registres de la synagogue : il a décrété que plus personne ne serait juif dans sa descendance. La famille s’est installée à Vienne, dans le Favoriten, un quartier où toute la Mitteleuropa se mélangeait sans signe distinctif. »

« A douze ans, je travaillais dix heures par jour dans un atelier de peignage de la laine à Vienne. J’étais fasciné par les gosses que je croisais le matin sur le chemin de l’usine. Ils étaient racés, élégants et insolents, avec leurs chemises blanches amidonnées et leurs tranches de pain aux raisins. Je voulais leur vie. M’extraire de celle des pauvres. Connaître la chaleur d’une maison bourgeoise. Un désir irrépressible. J’ai grugé mes parents. En deux ans, sans rien leur dire, j’ai escamoté une partie de mon salaire et j’ai amassé une jolie somme, je rêvais du pays de cocagne : l’Amérique. Tout le monde en causait. Tenter sa chance. Croiser la fortune. Mon vieux était furieux après moi, ma mère a beaucoup pleuré, je suis parti quand même, un matin d’automne aux aurores. J’ai d’abord sauté dans un vieux train de marchandises, j’ai voyagé trois jours dans un wagon à bestiaux de Vienne à Munich, puis de Munich à Bruxelles, et enfin, je suis arrivé à Anvers, en Flandre (…) j’ai réussi à me payer un billet de troisième classe sur l’entrepont d’un transatlantique de la Red Star Line…. »

Frank Meier est un juif autrichien, vétéran de Verdun, un homme de l’ombre, toujours à l’écoute, capable de capter les secrets sans jamais les trahir ; en gardant une posture neutre mais protectrice, il dissimule sa judéité, tout en apportant son aide dès qu’il le peut, tout en composant avec les forces en présence — officiers nazis, résistants, collabos, artistes. Charismatique et raffiné, il incarne l’élégance du Ritz, avec un sens du détail et du service irréprochable.

« Savoir entendre sans paraître écouter, c’est cela aussi être l’un des plus grands barmen du monde. »

Discret mais observateur, Frank Meier est un personnage cultivé et cosmopolite ; il parle plusieurs langues, connaît les codes des élites internationales, agit souvent en coulisses, avec une forme de courage silencieux.

Il y a toujours eu deux êtres en Frank Meier. Celui qui se réfugie dans l’autorité et la discipline. Et l’autre, toujours tenté par l’irrévérence et la liberté. Il n’est pas le seul, il le sait. Le quotidien toxique dans lequel le destin l’a plongé depuis trois ans n’a fait qu’exacerber ses vieux conflits. Un jour, il rend service aux Allemands. Le lendemain, il aide des familles juives à s’enfuir. »

Le Ritz est le lieu de tous les compromis, un refuge mondain ; les propriétaires, César et Marie-Louise Ritz étaient suisses, donc officiellement neutres. Certains employés ont joué un double jeu, sans pour autant être des héros ; Frank Meier est de cette trampe là….

Inspiré de faits réels et de documents historiques, ce roman explore les zones grises de la collaboration et de la résistance, les dilemmes moraux, les trahisons et les actes de courage dissimulés derrière des apparences mondaines. Un livre qu’il faut avoir lu...

« J’ai mis du temps à comprendre que je me suis longtemps perçu comme la preuve vivante de leur médiocrité. Se détester, se sentir sans cesse illégitime et pleurer. Les fuir pour les tenir à distance, les oublier pour s’inventer une autre vie et d’autre filiations. Mais à vrai dire, à l’épreuve de cette occupation, je sens que j’ai changé. Grâce aux Boches, j’ai renoué avec mes parents et j’entrevois les choses différemment. Au regard des attitudes mesquines, déloyales et lâches que j’ai observées derrière mon bar durant ces quatre années, je me dis que mes vieux n’étaient peut-être pas les pires, et peut-être suis-je en train d’accepter d’être leur enfant, d’être ce que je suis, Frank Meier, chef barman du Ritz, ancien combattant à Vimy et fils de prolos juifs. »

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Pour en savoir plus :

Blanche Auzello : Maîtresse du Ritz | Journal social de New York

Au bar du Ritz, pendant l’Occupation (Le point)

Blanche Auzello (Wikipedia)

Le destin tragique de Blanche Auzello-Rubinstein

"Le Barman du Ritz" de Philippe Collin

Il était une fois le Ritz ou les débuts de l’hôtellerie moderne

Photos historiques du Ritz Paris - Photos du Ritz Paris